Le croyant dans ses actes d'adoration doit méditer sur le monde qui l'entoure. Cette adoration ne veut pas dire être en état perpétuel de contemplation et ne pas agir. Le croyant est là pour remercier Son Créateur face à la magnificence de la création mais il doit agir pour préserver cette création. Comment agir en tant que croyant ?
Le premier acte dans cette action est la façon dont il se nourrit, dont il consomme : acheter des produits locaux, si possible bio, acheter des produits dits « éthiques » où il sait que la terre et les hommes qui l'exploitent sont préservés, acheter des produits de saison (ne pas acheter des tomates ou des fraises en hiver par exemple).
Dieu nous dit dans Son Noble Coran : « Puis vint le jour où Ton Seigneur dit aux anges : « Je vais installer un représentant sur la Terre. » Les anges de repartir : « Vas-tu établir quelqu'un qui y fera régner le mal et y répandra le sang alors que nous chantons Ta gloire et célébrons Tes Louanges ? » Le Seigneur leur répondit : « Ce que Je sais dépasse votre entendement ».(sourate 2 verset 30)
Une grande responsabilité fut donnée à l'Homme par Dieu. Ce dépôt que Dieu nous a demandé de gérer est lourd de conséquence. Comme tout dépôt confié, La Terre doit être protégée par le croyant, «en bon père de famille ». Est-ce le cas ? Avons-nous le souci de préserver cette Terre ? D'agir pour la préserver en militant dans des associations, en consommant avec modération et de manière éthique ? Comment faire pour gérer cette terre alors que nous ne sommes pas producteurs ?
Le croyant va donc bien consommer mais ensuite il va gérer de la meilleure façon les déchets de cette consommation. Un petit geste qui peut produire de magnifiques fruits.
Dans un hadith, le Prophète (SAW) nous dit : « Les degrés de la foi sont au nombre de soixante ou soixante dix, dont le plus haut est celui de dire qu'il n'y a de dieu que Dieu et le plus bas, celui d'interdire de souiller la voie publique » (Al Bukhari et Muslim)
Le Prophète (PBSL) était un précurseur en matière d'écologie alors qu'à son époque les conséquences de souiller la voie publique ne sont pas les mêmes qu'aujourd'hui. Tous les produits, les déchets étaient recyclables en totalité, rien ne pouvait polluer la terre.
Souvent ce hadith quand il est raconté, mentionne le fait de retirer la peau d'une banane du chemin. Quel bel exemple ! Cette peau de banane laissée sur la route peut avoir plusieurs conséquences. La première est de glisser en marchant dessus et de se blesser. En la retirant, le croyant préserve les autres. Mais ce hadith avec l'exemple de la banane ou non, nous éduque dans notre comportement dit « écologique ». Une peau de banane ne pollue pas en soi, c'est une matière naturelle (sauf si sa culture a nécessité l'utilisation de produits phyto sanitaires) qui va se dégrader naturellement au bout d'un certain temps. Donc en soi, ce n'est rien de jeter une banane me direz-vous ? Oui, maintenant pensez à toutes les personnes qui mangent des bananes et qui les jettent en pleine nature. Cela commence à faire. Alors, un geste simple est de jeter sa peau de banane dans la poubelle la plus proche, pour ne pas gêner l'autre et pour ne pas polluer l'environnement dans lequel vous vivez.
Le croyant va gravir les échelons de la foi par ce simple geste, tout simple. Car quand notre comportement dévie, car quand nous négligeons cet aspect, c'est la nature, la Création qui en souffre.
Revenons aux déchets, à ce qui souille la voie publique. Le fait de jeter dans la nature a de graves incidences sur les animaux, sur l'eau et la terre.
Dieu nous demande d'être responsable pour éviter que cette terre ne vienne témoigner contre nous, lorsque nous serons présentés devant Notre Seigneur le Jour du Jugement, Dieu nous demande de gérer cette terre avec amour et par amour pour Lui.
Maintenant nous allons prendre le cas du chewing gum que vous avez jeté, le Kleenex ou autre pendant votre balade en forêt, qui va mettre des années à se dégrader, qui va faire du mal aux animaux. La Terre que vous avez ainsi souillée va témoigner contre vous.
Craignez Dieu et réfléchissez à cet acte si anodin ! Voyez ci-dessous la durée de dégradation de ce que vous avez jeté par négligence ! Regardez les conséquences de ce petit geste si anodin !
Source site dela ville de Sèvres
Voyez maintenant les conséquences sur un être vivant !
Cela ne vous fait-il pas peur ? Oui, bien sûr. Souvent dans ces cas là, le premier réflexe est de dire « je ne savais pas, je ne pensais pas ». Maintenant nous savons tous et nous devons agir pour mieux protéger notre environnement. Mais cela est-il suffisant ? Le fait de trier mes déchets, de ne plus rien jeter par terre est-il suffisant ?
Chaque petit pas est une avancée. Dans cette société de la Haute Consommation où l'industriel a créé des besoins à satisfaire, le traitement des déchets devient problématique. De plus en plus, on parle de « zéro déchet ». Mais avant de franchir ce pas, nous allons essayer de mieux consommer, de consommer intelligemment. Pour avancer, pour plaire à Notre Seigneur, car notre geste de consommateur peut peser lourd sur la balance, d'un côté comme de l'autre.
Car les chiffres font peur et les conséquences également. Lisez l'article ci-dessous pour découvrir si vous ne connaissez pas mais surtout pour agir. L'article est extrait du site « quelleenergie.fr ».
« Chaque année, un Français produit 354 kg d’ordures ménagères entre les emballages, le gaspillage alimentaire, les produits à durée de vie limitée etc. Ce mode de consommation semble aujourd’hui ne plus être viable. La mode du zéro déchet ou du moins la réduction de ses déchets conquiert chaque jour un public plus large.
La planète : une déchetterie à ciel ouvert ?
A chaque stade de production, les industries produisent des déchets et de fait elles représentent le plus gros tonnage des déchets. On compte entre 3 400 et 4 000 milliards de tonnes par an de déchets produits dans le monde. Et cette tendance est à la hausse puisqu’entre 2008 et 2020 la quantité de déchets devrait augmenter de 40% dans le monde.
La situation est donc déjà inquiétante, car si une partie des déchets sont triés, une autre est relâchée dans la nature ou dans les océans. C’est ainsi qu’en 1997 le capitaine Charles Moore a découvert la « grande plaque de déchets du Pacifique » qui est une zone océanique plus grande que l’Inde et qui concentre une quantité de déchets à tel point que celle-ci ressemble à un « continent ». Cette plaque a également son alter ego dans l’océan Atlantique : profonde de 10 mètres et d’une superficie supérieure à la France, la Belgique et la Grèce réunie, une deuxième plaque flotte près des côtes américaines. »
La rédaction