Incroyable petit oiseau ! (1)

Il existe en Amérique un oiseau merveilleux. Par son plumage aux couleurs lumineuses mais aussi par sa dextérité au vol. Cet oiseau n'est pas le condor qui lui est remarquable également mais qui ne correspond pas à la description. Notre oiseau est même opposé par sa taille au condor. Le colibri ou oiseau mouche est le plus petit oiseau de la terre. Petit ne veut pas dire qu'il n'est pas capable d'exploits. Bien au contraire ! Je vous laisse découvrir la vie de cet incroyable petit oiseau.

Le colibri vit en Amérique. On en dénombre338 espèces. Son territoire s'étend de l'Amérique du Nord (Alaska) jusqu'à l'Amérique du Sud (Patagonie). Il vit essentiellement dans les forêts tropicales et équatoriales. Il a su conquérir un vaste territoire malgré sa petite taille. Ainsi, les colibris à gorge rubis, qui pèsent seulement quelques grammes, effectuent près de 3 500 kms pour se rendre d'Amérique du Nord en Amérique centrale. Au cours de cette migration, ils traversent d'une traite une partie du Golfe du Mexique, soit plusieurs centaines de kilomètres sans pouvoir se poser (source "le peuple migrateur", éditions le Seuil). Le colibri peut vivre en haute altitude où l'air se rarifie sans que cela lui pose de problème, alors que l'homme va être diminué de ses capacités. Pour vivre en haute altitude, les homoglobines sont ultra performantes. Les expériences effectuées ont montré que les colibris pouvaient continuer à battre des ailes (avec difficultés mais pouvaient le faire) avec 6 % d'oxygène correpondant à une altitude de 13 000 mètres (soit celle d'un avion en plein vol).

Les colibris sont des oiseaux minuscules. Le plus petit, le colibri d'Helen ou colibri abeille, mesure 6 cm avec un poids de 2 gr (ci-dessous photo). Le plus grand, le colibri géant, mesure quant à lui 21 cm avec un poids de 20 gr (source site Futura Planète).

Colibri d helen ou colibri abeille site ambientalistemreda wordpress com article conheca a menor ave do mundo

Cette taille exceptionnelle dans le règne animal lui a permis de se nourrir différemment des autres oiseaux. Bien que chassant des insectes pour nourrir ses petis, le colibri est un oiseau butineur, au même type que les insectes.Une relation particulière existe entre les fleurs et les colibris. Ils sont interdépendants. Seuls les colibris peuvent polliniser certaines fleurs. La forme particulière de ces fleurs a fait qu'aucun insecte ne peut atteindre le précieux nectar. Pour les autres fleurs, celles convoitées par les insectes pollinisateurs, notamment les abeilles, les colibris n'ont pas la partie facile car ils sont systématiquement attaqués. Leur seul secours vient du ciel avec les pluies tropicales, nombreuses dans la région, qui empêchent les abeilles de voler et permettent aux colibris de butiner en toute tranquilité. Les colibris se livrent également une rude bataille entre eux pour pouvoir butiner les fleurs.

Comme tout pollinisateur, le colibri transporte de fleur en fleur le pollen déposé sur sa tête par la fleur et ainsi en butinant de fleur en fleur la fleur va pouvoir se reproduire. Cette collaboration est telle que la forme de la fleur est adaptée à la forme particulière du bec du colibri. Certaines espèces végétales comptent uniquement sur le colibri pour se reproduire. En échange, la fleur va offrir au colibri un nectar sucré et nourrissant. Le nectar est le carburant indispensable au colibri pour pouvoir faire battre si vite ses ailes. Il peut visiter jusqu'à 1 000 fleurs par jour. Un homme devrait manger chaque jour 200 kg de pommes de terre pour égaler en proportion la nourriture quotidienne absorbée par le colibri (source "Le peuple migrateur", éditions le Seuil). Les besoins d'un colibri sont tels qu'un plein de nectar va lui servir une vingtaine de minutes avant de tomber en panne sèche.

Comment fait-il pour butiner les fleurs ?
Le colibri n'aspire pas le nectar avec son bec mais se sert de sa langue pour le lapper, en faisant entrer et sortir sa langue vingt fois par seconde. En une seconde, le colibri absorbe tout le nectar d'une fleur. Sa langue est presque aussi rapide que ses ailes. La longue langue du colibri est fourchée. Les deux moitiés s'écartent en plongeant dans le nectar. Une frange de filaments se déploie le long des bouts de langue créant des sillons qui remplissent la langue de nectar.
Une langue, un bec et... des ailes qui lui permettent de butiner en pratiquant le vol stationnaire. Pour pouvoir voler sur place, le colibri bat des ailes 80 fois par seconde. Comme les abeilles, il peut battre des ailes de haut en bas avec une légère rotation. Sa méthode est unique. Son squelette est adapté pour ce type de vol. Les ailes pivotent au niveau des épaules. L'os supérieur de ses ailes est très mince comparé à celui des autres oiseaux. Les ailes semblent tourner comme des mains autour des poignets. Elles battent l'air d'avant en arrière permettant à l'oiseau de pouvoir voler sur place. En une fraction de seconde, les colibris peuvent prendre toutes les positions de vol qu'ils désirent.

Le colibri vole en moyenne 56 km/h et certains mâles lors des piquets acrobatiques visant à séduire une partenaire peuvent atteindre 97 km/h. (source site Futura Planète)

Sans cesse en activité, rarement au repos, doté d'un métabolisme extraordinaire, le colibri possède un coeur correspondant à ce surcroît d'énergie. En effet, le coeur du colibri bat 800 fois par minute alors que chez l'homme 80 à 90 (source "le peuple migrateur", éditions le Seuil). En haute altitude, le colibri va se mettre en état d'hibernation la nuit. Ses battements du coeur passent de 1 000 fois à 60 par minute. Sa température corporelle passe de 40 ° à 8°.

Il était une fois un magnifique petit oiseau qui sait à chaque vol nous émerveiller devant tant d'agilité. Il était une fois un petit oiseau aux nombreuses aptitudes. Emerveillés, oui nous le sommes tous !
Louanges à Dieu pour le magnifique monde qu'Il a créé !

(1) L'ensemble de l'article est tiré du reportage "PRODIGIEUX COLIBRIS", diffusé sur Arte. Les autres sources sont référencées entre paranthèses.
 

La rédaction
Le 24 octobre 2018

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