DEMAIN

Aujourd'hui, nous sommes bien. Il fait 50 ° C mais nous respirons enfin en ce mois d'août 2060. Nous avons atteint les 60° C  pendant une semaine. Nous ne pouvions rien faire. L'utilisation des climatiseurs était réservée aux hôpitaux et aux personnes fragiles. Les piscines n'existaient plus car trop consommatrices d'eau et la mer était interdite à la baignade. Trop dangereuse avec la multiplication des méduses et des requins. L'eau nous était rationnée et même non rationnée nous ne pouvions plus l'utiliser. Cela fait plus de dix ans en France que nous ne pouvons plus nous servir de l'eau du robinet. La pollution des nappes phréatiques est telle que les scientifiques ont mis en place des centrales d'épuration ultra-puissantes. L'eau pour boire ou pour se laver ne passe plus par le robinet. Elle est conditionnée dans des petits containers fabriqués à partir de nos excréments totalement transformés. 
La Terre a rendu son dernier souffle de fraicheur il y a 20 ans. Nous espérions encore que le réchauffement climatique serait loin, juste une invention des écologistes et des chercheurs alarmistes. Comme nous étions naïfs ! Quand la banquise a commencé à fondre, que les eaux sont montées et que d'immenses vagues ont balayé les côtes et détruit tout sur leur passage, nous avons compris qu'il était trop tard, que jamais plus nous ne connaîtrions le monde d'avant.
Pourtant, pendant de nombreuses années, les hommes politiques se sont réunis mais en vain. Les pays en danger climatologique tiraient la sonnette d'alarme et demandaient aux pays riches de prendre des mesures. Jusqu'au COP 43, où plus personne ne voulait se battre et chaque pays acceptait l'inévitable. Les exodes climatiques allaient entraîner le déplacement de millions de personnes et faire des milliers de victimes. Nous regardions cela de loin, nous les pays riches n'étions pas touchés et fermions nos portes devant tous ces malheureux.
Nous fermions les yeux. Nous n'avons pas bougé. A quoi bon ? Il était trop tard. Nous n'avons jamais bougé même avant le dernier COP. Quelques uns ont essayé d'éveiller les consciences, pour que leur action devienne une action collective mais en vain...
Alors, tout s'est enchaîné. D'abord, la destuction de la forêt amazonienne a été la première catastrophe climatique. Et nos enfants ? Qu'avons-nous fait pour nos enfants ? Cette destruction aurait dû nous réveiller, nous révolter, nous faire agir si ce n'était pas pour nous au moins pour eux, pour leur laisser un monde meilleur. Mais non, le silence, la résignation a été notre seule action.
Il fait chaud, tellement chaud... Nous ne sommes plus qu'un million sur la Terre. Les catastrophes naturelles se sont enchaînées, les virus ont muté, la famine s'est installée. dans les pays riches, de nouvelles maladies sont apparues. Encore aujourd'hui, nous ne savons pas combien  d'entre nous survivront. Demain sera pire, mais ça nous le savons. C'est nous qui en sommes les auteurs....

Ouf, cette histoire, pure fiction, fait froid dans le dos. Bien sûr, j'ai exagéré mais si peu.
En tant que croyant, que faisons-nous pour notre planète ? Quel héritage laisserons-nous à nos enfants ? Comment pourrons-nous les regarder dans les yeux sans un sentiment de culpabilité ? Car oui, nous n'avons rien fait pour sauver notre planète.
Oui, nous sommes des petites fourmis devant les mastodontes qui polluent le plus, mais la petite fourmi n'est-elle pas plus forte quand elle est avec les autres fourmis ? L'union ne fait-elle pas la force ?
Dieu nous a laissé la gérance de la Terre et avec tout ce qu'elle contient. Nous devons la protéger car en la protégeant nous présrvons l'ensemble de la Création. Nous nous devons d'avoir un comportement exemplaire en matière de consommation, de respect de l'environnement... Nous ne devons pas être dans une attitude fataliste du style "Dieu en a décidé ainsi", "C'est la fin du monde !", "C'est écrit !" mais au contraire nous devons tout mettre en oeuvre pour être les meilleurs protecteurs de l'environnement. Pour ne jamais connaître ou faire connaître aux générations futures une histoire pire que celle que je vous ai racontée.
Soyons les constructeurs de la Terre de demain.

La rédaction
Le 7 mai 2023